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    Seule...

     

    Seule ce soir et pour ce premier jour où je commence presque, pas sans le vouloir, mais sans me forcer, l'introspection dont j'ai besoin et qui me prépare à la semaine prochaine.

    La semaine prochaine je serai dans la forêt, perdue dans un coin du Perche, au coeur des bois, pour une diète durant laquelle aucun contact avec le monde extérieur ne sera permis, je me prépare déjà par envie et besoin. 

    J'ai prévenu autour de moi. Cela fais peur à certains, plaisir à d'autres qui me souhaitent bon courage.

     

    Le silence sera de mise mais pas en mon fort intérieur. Un cahier et un crayon, des mandalas seront dans mon sac, avec mon tarot celtique et une pierre, mon grand quartz rose qui me parait approprié.

    C'est tout ce que j'ai le droit d'avoir.

    La diète se composera d'un jeûne durant une semaine où je ne boirai que des jus de fleurs, tisanes et décoctions de Rose. Nous travaillons sur la Rose qui est l'ouverture du Coeur.

    Aucun produit cosmétiques à emporter et nettoyage du corps en profondeur cette semaine avant lundi prochain, jour du départ.

     

    Je dois d'ores et déjà supprimer l'alcool, viande rouge, porc, piment, sucre, tout type de drogue, compléments alimentaires, médicaments et soins énergétiques.

    Diminuer lait, oeufs, café, thé, sel.

     

    Jusqu'ici rien de problématique, cela fait déjà un moment que je suis sur le riz et les légumes. Chez moi je n'ai envie de rien d'autre.

     

    Et puis comme il s'agit de rester sur sa propre énergie sans la laisser être "envahie" par une autre, bien sur pas de rapport sexuel durant ces trois semaines, la pré diète, la diète et la semaine qui suivra.

     

    J'ignore pourquoi mais depuis 24h la simple idée d'un rapport sexuel me laisse de glace. L'envie n'est absolument pas là. Je n'ai ni dégout ni répulsion. Je suis soudain totalement dans une indifférence totale par rapport à cela. Mon corps s'est transformé tout seul. J'en suis moi même étonnée.

    Sans doute mon corps se conditionne tout seul. Déjà parce qu'il a sa dose, je pense.

    Parce que les "drogues" en abus, alcool, tabac et... m'ont fait peur dernièrement.

     

    Et peut-être aussi parce que après 12 jours de retard de coquelicots, j'ai décidé de faire un test de grossesse afin de partir pour ces trois semaines avec un esprit serein.

     

    Un joli test qui l'espace d'un instant m'a donné la peur de ma vie, croyant à un ré

     

    sultat positif. Je me voyais déjà chercher où j'allais aller pour avorter. Pfffff....

    Mais pas de brioche au four pour la Sorcière! Même si je sentais bien qu'il n'y avais pas de vie dans mon ventre. 

     

    Ce soir je suis devant cela... une lettre. Une lettre de ma mère. 40 pages!

     

     

                       

     

    Quarante pages de je ne sais quoi en fait. Je ne tiens pas à la lire ce soir. Je voudrais passer une bonne nuit, reposer mon corps. 

    Demain je vois ma thérapeute justement. J'irai avec la lettre et je verrai avec elle si c'est le moment ou non de lire ce genre de chose ou si il vaut mieux attendre trois semaines.

    Même si j'ai fais beaucoup de chemin, je ne sais pas pourquoi mais ces pages me démangent les doigts quand he les touchent. Je sens qu'elles pourraient, malgré mon bouclier, me toucher encore, m'atteindre et me faire du mal.

    Je n'avais pas besoin de réponse le jour où j'ai écris à ma mère comment j'ai vécu ma vie auprès d'elle et sans elle. Je n'avais pas besoin de réponse et j'avais compris qu'elle ne s'excuserait jamais pour ses erreurs et qu'elle ne me demanderait jamais pardon. Alors c'est moi qui lui ai écris la première et qui lui ai dis que je la pardonnais.

     

    J'ai fais cela pour moi, pas pour elle.

    Mais ce soir je ne veux pas lire cette lettre.

    Trop longue déjà, et parce que je sens que je pourrai vite me retrouver en état de panique comme cela m'est arrivé il y a un an.

    J'ai appelé au secours et quelqu'un m'a écris : "JE SUIS LÀ".

    Cela m'a sauvée. Et je ne le remercierai jamais assez pour ces trois petits mots qui m'ont tant apaisée, même s'ils paraissaient si anodins.

    Mais ce soir je n'ai aucune envie d'appeler au secours. Je n'ai aucune envie d'avoir mal.

    Je veux rester en paix. Je commence tout juste.

    Je laisse les émotions me traverser, comme elles ne l'ont jamais fait aussi bien auparavant.

    J'ai des doutes sur tout et n'importe quoi.

    Serais-je encore là demain. De quoi ai-je vraiment envie?

    De rien. Je marche au radar et comme en pilotage automatique.

    Par moment je ne suis plus moi même, je ne me retrouve pas. Je me dis que ce que je traverse depuis deux trois ans, ne me ressemble pas.

    Que je dois tout changer du tout au tout. 

    Mais il y a des gens, des personnes que j'aime dans cette existence aujourd'hui...

    Feront ils partie de la suite de ma vie???

    Je me réveille le matin difficilement, je reste dans le lit comme si c'était mon seul refuge, refusant d'affronter ce qui m'attend au dehors. Les gens, le temps, les bruits, laVie.

    J'ai comme une envie de disparaitre. Pas de mourir. Juste disparaitre. Parce que je traverse des instants de non envie totale. Et alors je me dis, si je n'ai plus envie de rien, qu'est-ce que je fais ici?  Autant en finir. Quel est mon avenir? Si je n'en vois pas, il ne reste rien à faire. Je sais pourtant que j'ai ma chance à saisir quelque part.

     

    Je traverse sans doute le chaos avant le retour de l'harmonie.

    Alors je laisse passer les états. De mort, de vie, de joie, de chagrin, de doute, de fierté, de faiblesse.

     

    Je ne suis rien et tout à la fois. Je ne reconnais plus mon chez moi. Je regarde mes costumes, mes livres, mes meubles...

    Je me dis que tout cela c'est mon univers et que je l'ai trop délaissé dernièrement.

    L'idée m'a traversée aujourd'hui de me dire déjà : "Après tout j'ai bien vécu, je n'ai plus rien à faire ici."

     

    Mais quelqu'un m'a dis dernièrement que le monde avait besoin de moi et que je le méritais aussi ce monde. Que je devais croire en ma lumière et en mon âme si belle.

     

    J'accueille ces états sans heurt. Je les observe juste sans les juger et je les laisse passer. Plus rien d'autre n'existe que moi. C'est peut-être cela aussi le début et l'angoisse liés à l'introspection. Lorsque l'on n'a jamais vraiment eu le courage ni fais l'effort de se retrouver face à soi même pour de bon.

     

    Alors voilà. Je n'ai aucune attente, aune envie, aucun espoir, aucune illusion sur ce que va m'apporter cette expérience, je sais...

    C'est comme si je savais déjà, mais je sais que c'est le chemin qui compte...

    Je sais que j'en sortirai encore changée.

     

    Reste à trouver mon intention.

    Une phrase comme une sorte de litanie, prière à répéter chaque fois que la Rose entrera en moi.

    Nous allons travailler sur le respect de soi. Que la Rose m'aide à prendre les décisions dans l'amour de moi avant tout.

     

    Alors ce soir je commence par ne pas lire cette lettre de ma mère, juste parce que je me respecte assez pour ne pas laisser quelqu'un qui ne me respecte pas, m'atteindre.

     

    J'ai cette drôle de sensation que je vais être seule durant plus de temps que je ne le crois. Mais l'amour, l'amitié, le contact ne m'attirent plus.

    J'ai fais ce que j'avais à faire dans ce monde. J'entre dans un autre.

    J'ai à la fois peur d'être seule et en même temps cela me rassure. J'ai envie de bras qui m'entoure et s'ils arrivaient en cet instant je ne saurais quoi en faire.

     

    Je n'ai plus d'envie, cela m'inquiète un peu mais tant pis. J'entre en moi tout simplement. Tout le reste me parait totalement dérisoire.

    Seule... avec moi. 

    Nous verrons bien si la Rose parviens à m'aider.

     

     

     

     

     

     


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    Chaque fois qu'il s'agit de maladie, je ne suis jamais à l'aise.

    J'ai souvent confiance en la Vie, en Ma Vie.

    Mais j'ai beau savoir qu'elle ne me fera pas défaut, je ne peux m'empêcher de douter, de redouter. C'est bien normal après tout. C'est humain!

    Je n'aime pas les médecins, j'étouffe dans les hôpitaux, je frôle les malaises dans les salles d'examens.

     

    Je suis presque certaine de ne pas être victime de cette satané endométriose. 

     

    J'ai cependant décidé de faire les examens pour savoir si j'en suis atteinte. Je voudrais être débarrassée de ce doute afin de pouvoir continuer à avancer sur ma lancée sans m'enfermer dans la certitudes que toutes mes douleurs venaient de là.

    Alors nous verrons bien, mais il faut prendre la peine de vérifier car, même si il n'y a pas de traitements digne de ce nom pour cette maladie, on ne rigole pas avec ce genre de chose. Alors nous allons être sérieuses moi et ma conscience.

     

    Je persiste à me dire que c'est une "mode" comme tout un tas de choses. Un jour il faut manger de la papaye à gogo pour être en pleine forme et augmenter son espérance de vie, c'est la mode. Un enfant plus turbulent que les autres et gaucher de surcroît serait sans doute un surdoué, c'est la mode.  La gémellité dans la mémoire cellulaire nous arrive à tous ou presque, c'est la mode. Un adulte hyperactif et hyper émotif est surement un HP (haut potentiel), c'est la mode. Tu as des douleurs insupportables quand tu as tes règles? Tu dois avoir une endométriose!, c'est la mode.

     

    Alors basta avec les modes. Nous sommes des êtres humains, nous avons tous et toutes nos problèmes et nous les réglons comme nous pouvons, au mieux. C'est tout. 

    Tout cela devrait se passer de discours trop prolixe et dénués d'issues positives au bout du compte.

    Parler parler parler... pourtant j'aime ça! rires

    Mais sans agir, ça ne sert à rien.

     

    Parenthèse mise à part, je vais donc tenter d'en savoir plus sur ma matrice!

    Comment elle se porte, qu'est-ce qui s'y passe.

    Ce qui m'a réveillée aussi, en dehors des dernières douleurs qui furent très dures (et le mot est faible chez moi!) c'est le massage de la Trame.

    Une technique de massage particulière que je vous invite à découvrir. Très en lien avec la pratique de l'EMDR, je n'ai pas eu vraiment de mal à me laisser aller et à laisser passer toutes les images qui me venaient. 

    Et je tenais à vous raconter ce qui est venu....

     

    La petite salle est calme, un léger bruit de fontaine derrière le paravent me plonge déjà dans un état méditatif. Les parfums d'huiles essentielles et les senteurs d'encens se mêlent et je m'allonge sur le dos, sereine. Prête à découvrir ce que mon corps va me rapporter.

    Je sais qu'il ne faut rien retenir, rien accrocher.

    Comme avec l'EMDR, laisser passer, observer, rester présente dans son corps, sentir les sensations, ne rien analyser, ne rien interpréter.

    Il y a cependant des choses que j'ai laisser passer mais que j'ai retenues dans ma mémoire.

    De petites images apparaissent. Celles de la nuit et de la journée passée. Des bribes de rêves, des paroles, des pensées, des idées.

    Je me calme, je m'apaise.

    Mon corps apaisé repense un peu à ce qu'il a pu être lorsqu'il ne savait pas se détendre. Lorsque je me battait, me débattait , bec et ongle pour sortir de l'ombre et de la douleur.

    L'année dernière me revient. La tristesse. Un amour parti loin. La maladie, la peur, la trahison, le mensonge...

    La confiance retrouvée, les larmes, la violence qui est revenue en moi un soir de retrouvailles volées. Cette violence que je croyais morte et que j'ai évité à chacun de voir à quel point elle pouvait être dévastatrice. Je l'ai gardée pour moi ce soir là, personne ne l'a vue. J'étais Seule quand je l'ai laissée sortir et s'exprimer enfin.

     

    Mon coeur s'apaise. Vole vers d'autres cieux. Vers des rêves on dirait bien.

     

    Je suis au sommet du mont Huayna Picchu qui domine le Machu Picchu.

    J'ai dans ma main le hibou de ma grand mère qui me sert de puissant talisman depuis sa mort. Il est toujours sur moi. Là, je le tiens dans ma main et je marche Seule sur les chemins péruviens aux coeur des montagnes.

    De ces chemins, je passe dans un jardin d'herbes hautes, sur le sommet d'une petite colline, la campagne alentour respire le printemps et la douceur de vivre.

    Je sais où je suis, même si je n'ai jamais vu cet endroit. Je suis chez moi, c'est ma maison qui est là. Je suis dans le jardin et je viens jusqu'au pas de la porte. Je me sens bien.

    Je suis dans mon foyer, Seule. 

    Sous mes pieds la chaleur s'intensifie et je me sens plus légère, si légère que je m'envole. Je le sens. 

    La projection dans mon esprit me voit vêtue d'un grand habit blanc, lumineux. Je m'élève au-dessus du monde, les bras tendus paumes vers le ciel, comme une prêtresse.

    Je ressens autour de moi beaucoup de bonté, de sagesse, de bien-être et de douceur. Tant de douceur. Seule au milieu du Ciel.

    Puis les mains se déplacent sans me toucher au dessus de mon ventre.

    Alors je ressens une étrange sensation. Ici tout est sombre. Je suis un peu triste. Je me dis qu'il faudra travailler pour y amener plus tard de la lumière. Je suis Seule avec les tempêtes qui grondent là, à l'intérieur. Je ne sais pas ce qui se matérialise dans ce creux noir. Je ne dois pas analyser mais là... je ne peux pas m'en empêcher.

    Je pense à l'enfant. Celui que j'ai cru avoir un jour à 16 ans et celui que je ne veux toujours pas aujourd'hui. Mais ce n'est pas pour autant - me dis-je - qu'il faut que ce ventre qui est le mien reste un endroit aussi froid et sans vie tel que je le ressens à cet instant. Voilà qui est trop triste.

    La masseuse y ressens quant à elle une bataille, comme une mer agitée. Une tourmente dans mon utérus.

    D'autres images résultent de cela tandis que le massage se poursuit. Ici il n'y a pas d'enfants. Je ne peux pas en avoir. Je le sais depuis longtemps. Je l'ai toujours senti.

    Pourtant il y a des enfants autour de moi. Seule au milieu d'eux. Même si ce ne sont pas les miens, je suis parmi eux. 

    Des sourires défilent devant mes yeux. Comme mille visages du monde. Des enfants des adultes, des vieillards, des femmes. Toutes nationalités confondues. Ils s'enchaînent à toute vitesse. 

    Un homme blessé est allongé sur un brancard dans la glace quelque part dans la montagne. J'ignore qui il est.

    Je m'élève encore mais cette fois presque nue, sur la pointe de mes pieds, devenue plume. De grandes ailes s'ouvrent dans mon dos.

    Une grande vie s'ouvre devant moi. Je suis bien, souriante, Seule...

     

     

    Avec le recul je sais que je visualise ce qui me concerne avant tout.

    Cela explique peut-être le fait que je me vois toujours Seule. Ou serai-je Seule? Toujours?

    Pour ce que je dois accomplir, peut-être. 

    La perspective d'être Seule m'attristerai un peu mais ce ne sont que des images non?!

    Et puis j'ai vu ma maison et son jardin sous un soleil radieux à la campagne. Je sais comment elle est à présent. Je la connais.

    Ça donne du baume au coeur.

     

    Il ne me reste qu'à remettre un peu de Lumière dans mon ventre. Y mettre un peu plus de vie. 

    Il ne s'agis pas simplement d'un enfant. Mais c'est une des raisons qui me pousse à vérifier mon état aujourd'hui.

     

    Pour moi il s'agit de Vie tout court. Le Ventre est le centre des maux du corps. Tout s'y concentre, et c'est pour cela qu'il faut y être plus attentif, en prendre soin, être à l'écoute de ce qu'il nous dit. Je pense donc que cette "sombritude" que j'y ai perçue,  comme très profonde et glaciale, c'est un manque de chaleur que je ne me donne pas encore assez à moi même.... Peut-être!

     

    Après tout je ne devais rien interpréter, non?!!!

     

    Mais là, je ne pouvais pas m'en empêcher.

    L'EMDR m'aura bien servi pour le massage de la Trame en tous cas.

     

    Dans quelques jours j'aurai ma réponse pour l'endométriose et ensuite nous aviserons, ma conscience et moi!

    D'ici là, du repos, de la Vie et du bien-être à n'en plus pouvoir!

     

     

     

     


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    Je suis heureuse.

    Heureuse de manière modérée mais heureuse tout de même.

    Rires...

     

    Je suis contente et satisfaite, parce que j'avance.

    Dans la vie on ne peux pas tout faire en même temps.

    Effectivement j'ai d'abord commencé avec la peur mais aussi le courage de briser le cœur de quelqu'un, mais aussi de reprendre ma liberté, de sauter le pas ultime, de recommencer les choses, mais seule.

    Je n'avais pas conscience de l'énergie et de la force mentale et émotionnelle qu'il me faudrait pour pouvoir partir. Faire face à la douleur de l'autre, tenir bon, penser à soi, « sauver sa peau », se libérer des biens matériels, se libérer de la culpabilité, dissocier l'empathie et la compréhension, s'en aller malgré tout ce qui sera dis ou supplié.

     

    Alors bien évidemment, cela aurait été difficile, voir extrêmement dangereux pour ma santé mentale, de quitter mon travail en même temps.

    Deux ans plus tard, cela devient une nécessité.

    Et cela devient possible aussi, après avoir progressé à grands pas sur moi même.

    On m'a dis que j'étais douée, courageuse, rapide. J'en suis contente.

    D'ailleurs j'ai tellement bien progressé que j'ai eu l'impression que tout pouvait se régler dans ma vie et ma tête aussi vite que le reste déjà abordé et traité. 

    Ce n'est tout de même pas ma faute si les choses s'arrangent aussi bien parfois et que du coup je m'y habitue tellement que j'ai du mal a accepter quand les choses n'avancent pas comme je voudrais, ou comme je m'y attend. ;)

    Hors dernièrement je me suis dis, « je dois partir. »

     

    Mais je n'arrivais pas à savoir par quoi commencer. Quoi faire de ma vie ? Revoir toutes les cordes que j'ai à mon arc tout en restant réaliste sans être défaitiste ou négative.

    Mais dans les grandes lignes, la couture ne me ferait pas vivre, l'écriture non plus, pas encore... 

    Mes compétences audio visuelles existent mais je n'ai plus envie de les exploiter sauf pour des projets personnels.

    Parvenir à trouver ce qui me plait et ce qui peut me faire vivre en même temps.

    Bien sûr je sais faire des tas de choses mais cela ne suffit pas.

     

    Et puis sans trouver cet ordre de réflexion, par quoi commencer, où retrouver la confiance en moi, comment ne plus avoir peur, ne pas rester paralysée et enfin trouver ma voie.

     

    Je suis arrivée à ma séance avec en tête la certitude que l'EMDR, si magique pour certains maux, allait pouvoir m'aider pour diminuer mes craintes. Il fallait trouver les causes. Pourquoi j'ai peur et une fois que je sais, on l'élimine !

    Rires.

    Et puis ma thérapeute a eu un sourire bienveillant et m'a dit : « Vous savez la peur est normale. Elle permet de vous sauver. De ne pas faire de choses inconsidérées sans réfléchir. C'est ce qui vous maintient en vie parfois. Alors vous savez, il est inutile de chercher une cause ou de vouloir savoir d'où elle vient. Elle existe c'est tout. Et elle est justifiée. Si demain vous croisez quelqu'un dans la rue à qui vous dites : ''Tiens, demain tu quittes ton boulot et tu vas faire un autre métier. Allez!'', cette personne aura peur, forcément et ce sera bien normal. Donc ne cherchez pas une raison particulière, vous avez peur c'est tout. »

     

    Et là je me suis dis : ''Bon alors je dois l'accepter, la canaliser, l’amadouer un peu, mais réagir en conséquence et vivre avec.''

     

    Du coup, je me suis retrouvée comme une poule devant une fourchette, à me rendre compte que ma petite « recette » miracle pour me débarrasser de ma peur, c'était raté !!!

    Ben oui, trop fastoche : 

    « allez enlevez moi ma peur, on l'efface et après je fonce tête baissée vers l'avenir ! »

    Euh non, finalement, ça se passe pas comme ça.

    Rires

     

    Alors nous avons mis les bœufs avant la charrue, et revu toutes les cordes de mon arc.

    Déjà, mesurer ma chance d'en avoir pas mal et des belles cordes, du solide quoi !

    Et puis nous avons dégagé beaucoup de choses, parlé, réfléchi ensemble.

    Peu à peu j’entrevoyais des solutions, peu à peu la peur s’estompait, peu à peu je voyais les outils se mettre en place.

    Le pour, le contre, les opportunités, les envies, les besoins, les souhaits et les impossibilités.

    Les rêves, la réalité.

    Mes avantages, pas mal. Mes faiblesses, pas tant que ça.

     

    Alors d'un seul coup, pendant que nous parlions, j'ai senti ma poitrine se gonfler.

    J'ai repris... j'ai retrouver confiance.

    Je me remplissait d'espoir, avec cette sensation que mon cœur se remettait à battre.

    Une sorte d'excitation soudaine en évoquant les possibilités qui s'offraient à moi.

    La peur est toujours là, mais elle se transforme en prudence bénéfique, en précaution modérée, maitrisée. 

     

    Et je me suis sentie heureuse, parce que j'ai entrevue les prémices d'une nouvelle vie, de nouvelles aventures.

    J'ai été tellement enthousiaste en visualisant le chemin à parcourir. Toutes ces choses nouvelles qui vont se présenter et celles que je vais aller chercher.

    Je me suis gonflée d'espoir et de joie en m'entendant parler des futures activités et jalons à mettre en place dans ma tête et concrètement pour préparer mon départ.

    Trouver un ordre, savoir par quoi commencer, quoi faire pour m'en sortir.

     

    Ce qui m'a vraiment rendu heureuse, ce n'était même pas d'imaginer une vie future avec tous mes rêves réalisés. Ce qui m'a ragaillardie, c'était la simple idée du chemin à parcourir.

    Ne serait-ce que cela. Partir, me mettre en marche, en route vers quelque chose de nouveau. Cela m'a suffit. Et j'ai compris à quel point j'avais besoin de cela.

    J'ai compris à quel point le besoin de sécurité dans un petit boulot peinard, bien planqué, ce n'est pas moi, cela ne me ressemble pas, cela ne colle pas avec ce que je suis au fond.

    Même si j'ai conscience que ce ne sera pas un chemin facile, j'ai souvent eu besoin de frôler le danger et après tout, je le connais bien. Alors comment pourrais-je connaître pire et comment pourrais-je ne pas m'en sortir ? Puisque j'ai du courage, de la volonté et que je suis pleine de ressources. 

     

    Même si c'est différent...

    J'ai déjà fais quelque chose de similaire, et le chemin pour retrouver ma liberté a, en effet, été très dur mais aujourd'hui je sais à quel point cela valait le coup et à quel point il fallait le tenter.

     

    Alors ce sera pareil pour le travail. Partir ne sera pas simple mais le jeu en vaut la chandelle.

    Entrevoir le travail que cela va me demander, m'organiser, trouver des idées, des solutions, travailler à un meilleur avenir pour ma pomme avec la liberté à la clé, putain que c'est excitant.

     

    Je me suis dis : « Ça y est j'y suis, j'y vais et ça va être génial ! »

     

    Je me suis dis que j'avais de la chance. Pour ce que je sais faire, pour ce que j'ai envie de faire, pour le plaisir que j'éprouve à faire. Faire et savoir faire.

    L'opportunité d'apprendre encore, de nouvelles choses, de se perfectionner dans d'autres, toutes les perspectives que cela ouvrent, c'est génial.

     

    Alors prudence, attention, travail, concentration, formations, découverte, changement de vie.

    Ça va être Magique !!!

     

     

    La Peur, ma nouvelle amie pour le grand saut...

     

     


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    Je suis tombée sur une chanson ce soir...

    Je l'avais totalement oubliée, occultée.

    Elle est très belle.

    En l'écoutant je m'en rend compte.

    Et je l'écoute jusqu'au bout malgré le chagrin soudain qu'elle me procure.

    Pour plusieurs raisons.

    Quelqu'un que j'ai aimé, qui m'a aimée et qui aujourd'hui n'est plus là, me l'a faite écouter un jour.

    Et elle est marquée de cette empreinte. Elle est marquée du visage de celui qui me l'a murmuré à demi mot.

    Toutes les chansons ou musiques de ma Vie ont une empreinte comme celle-ci.

    En particulier la première fois que je les écoute.

    Je me souviens de tout ce qu'elles me rapportent avec leur mélodie. Les souvenirs, les gens, les sentiments, les états du moment, les odeurs, les lieux où j'étais à cet instant.

    Et puis la seconde raison pour laquelle elle me pince aussi le coeur c'est que mon amour disparu n'a pas été le seul à me la chanter.

    Un autre que lui l'a fait quelques temps plus tard. Et quelques temps avant de tenter l'outrage à mon égard.

    Alors ce souvenir est douloureux par la mort de l'un et la salissure de l'autre.

    Cette chanson si belle a été comme piétinée, bafouée.

    ...

    Et pourtant j'arrive, contre toute attente à la réentendre.

    A surmonter la douleur, à la laisser me traverser et à redonner toute sa pureté à cette chanson. Car à vrai dire, elle me parle.

    Elle me parle vraiment ce soir.

    Je vais la garder raisonnante dans mon coeur, comme une prière de ce soir.

    Je vais envoyer toute ma lumière à V. qui est parti.

    Parce que cette chanson m'a enfin libérée. Je parviens ce soir à pleurer son décès. Enfin... Mon chagrin débarque comme si le signal était tombé pour son droit d'exister et de s'exprimer.

    J'envoie autant d'amour que j'en ai reçu.

    Je sais pourquoi je suis triste. Parce que ce garçon s'en est voulu de ce qui m'est arrivé. Parce que il a passé des années à croire qu'il était un peu responsable.

    Parce que son amour était sincère, beau, pur.

    Et ma peine vient du fait que je n'ai pas fait pour lui, ce qu'il a fait pour moi.

    Alors ce soir, La Sorcière prie pour lui et lui dit Merci.

    Merci pour cette belle chanson qu'il m'a prêtée, porteuse de ses espoirs auxquels je n'ai jamais donné suite, pour ces rêves que j'ai fui, pour tous ces mots que je ne lui ai pas dis.

    Pour cette beauté qu'il m'a attribuée et offerte dans ces paroles. Il avait raison...

     

    .... "Seule la Lumière pourrait..."

     

     

    ...

     

    "Mon enfant, nue sur les galets,

    Le vent dans tes cheveux défaits,

    Comme un printemps sur mon trajet,

    Un diamant tombé d'un coffret.

     

    Seule la lumière pourrait

    Défaire nos repères secrets

    Où mes doigts pris sur tes poignets,

    Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai...

     

    Quoi que tu fasses, l'amour est partout ou tu regardes

    Dans les moindres recoins de l'espace,

    Dans le moindre rêve ou tu t'attardes

    L'amour, comme s'il en pleuvait,

    Nue sur les galets...

     

    Le ciel prétend qu'il te connait

    Il est si beau c'est sûrement vrai.

    Lui qui ne s'approche jamais

    Je l'ai vu pris dans tes filets.

     

    Le monde a tellement de regrets

    Tellement de choses qu'on promet.

    Une seule pour laquelle je suis fait

    Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai...

     

    Et quoi que tu fasses, l'amour est partout ou tu regardes,

    Dans les moindres recoins de l'espace,

    Dans le moindre rêve ou tu t'attardes.

    L'amour, comme s'il en pleuvait,

    Nue sur les galets...

     

    On s'envolera du même quai

    Les yeux dans les mêmes reflets,

    Pour cette vie et celle d'après

    Tu seras mon unique projet.

     

    Je m'en irai poser tes portraits

    A tous les plafonds de tous les palais,

    Sur tous les murs que je trouverai

    Et juste en-dessous j'écrirai...

     

    Que seule la lumière pourrait...

     

    Et mes doigts pris sur tes poignets,

     

    Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai..."

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Je Prends conscience de l'avancement que j'ai effectué. A quel point j'ai évolué.

    Combien de caps j'ai passés et à quelle vitesse.

    J'ai la sensation de vivre enfin comme tout ce que plein de gens m'ont souvent décris sans que je parvienne à croire que cela pouvait m'arriver un jour.

    Laisser passer les choses, ne plus analyser, ne plus souffrir pour rien, ne rien prendre de façon personnelle, apprendre à exprimer ce que je ressens, ce que je désire, ce que je ne veux pas, ce qui me ferai du mal... Même si il y a également de moins en moins de choses qui m'atteignent désormais.

    Je ne saurais pas expliquer cela. C'est venu doucement, tranquillement comme si je continuai à grandir mais cette fois dans ma tête. Une sorte d'apprentissage automatique et merveilleux par les surprises qu'il me réserve sur moi même, chaque fois que je sens une nouvelle émotion passer sans qu'elle ne me fasse le moindre mal.

    Elle glisse enfin sur moi. Elle passe au travers sans blesser au passage.

    Je me sens si légère, si libérée, si heureuse.

    Bien sûr j'ai encore parfois des petits moments de doutes, de peur, de cafard, mais ils passent à une vitesse... là où certains états négatifs auraient il y'a encore quelques mois duré des jours, à présent ils ne durent que quelques heures, voire quelques minutes.

    Je m'en remet vite, j'accepte ces états et hop, je passe à autre chose, sans forcer, sans nier.

    Tout n'est qu'évolution. Il n'y a pas de retour en arrière, pas de changement notoire, pas de revirement, pas de stagnation. Je tourne les pages du livre de ma vie. Et ce n'est pas parce qu'une page se tourne qu'il faut fermer le bouquin!!

    Il doit rester ouvert, toujours, pour que s'y engouffre tous les mots de l'existence. Les plus durs comme les plus doux.

    Je me surprends moi même encore de cet état de tranquillité qui m'habite. C'est encore frais en moi. C'est assez nouveau de se sentir si apaisée. Je bouillonne toujours d'idées, d'Envie et heureusement. Mais tout cela me traverse maintenant avec beaucoup plus de calme. Je me sent posée, presque sage, au sens de la sagesse. C'est l'âge qui fait cela?!!! ;)

    Je me rend compte aussi de cela par rapport à l'absence de mon amant de coeur. Rien n'est identique par rapport à l'année dernière.

    Je sens qu'autour de moi certaines personnes ne croient pas à mon état de plénitude même en ce qui concerne mon amour.

    Et pourtant, je suis tellement bien.

    Comment pourrais-je dire mieux? Bien sûr je pense à lui mais sans qu'il me manque. Je vois ses photos sur Facebook et je les découvre avec joie sans pincements au coeur. Je lui écris presque tous les jours quelques mots sans attente de réponse alors que je m'interdisais presque de lui adresser le moindre message l'année passée, par peur de révéler le manque que cela causait dans mon coeur.

    Je préférais m'enfermer dans le silence que de m'avouer triste.

    Alors oui, rien n'est pareil, et c'est bien normal. Car je n'ai plus peur.

    Ce sentiment là aussi m'a quittée. Et quel soulagement. Je suis debout, fière de ce que j'ai accomplis, gonflée à bloc pour ce qu'il me reste à parcourir. Je sais ce que je vaux, je sais qui je suis, je sais ce que je veux. Alors oui, je n'ai plus peur.

    Que l'autre ne vous manque pas ne veut pas dire que vous ne l'aimez plus. Quand mes pensées vont vers lui, je ne ressens plus la douleur du manque. Je n'ai que de la joie et de l'amour à ressentir et à lui envoyer par la pensée.

    Je ne l'attend plus avec impatience et douleur, mais je pense simplement à son retour avec bonheur et gaité.

    Le manque vient de la peur de perdre l'autre. Je n'ai plus peur.

    Et quand bien même, j'ai assez confiance en ce que la vie me réserve, mais si je venais à le perdre et qu'il me quitte. Ce n'est ni l'endroit ni le moment pour y penser.

    J'ai choisi le moment présent, enfin.

    Et travailler là dessus m'a beaucoup aidée, car les projections ne servent à rien. Elles ne peuvent que noircir le tableau du présent.

    Le passé lui même ne m'a pas rattrapée. J'y ai pensé durant quelques jours en me demandant comment cela se passerai cette année, mais en moi je sentais grandir une boule de chaleur confiante et cette petite voix rassurante qui répétait sans cesse, "rien ne sera comme l'année dernière, tout est différent".

    Quand certaines langues se délient autour de moi j'entends parfois que mon amant de coeur n'est peut-être pas la personne qu'il me faut.

    Je ris intérieurement, je souris avec bienveillance et je laisse dire. Sans haine ni colère, sans reproches, je ne suis même pas sur la défensive, parce que je n'ai rien à prouver, ni à justifier. Parce que, ce que je sens, ce que je ressens, est assez clair en moi pour savoir. Je suis une vraie Sorcière. Et plus le temps passe plus j'apprends à faire confiance à cet instinct que j'ai trop longtemps laissé dans son coin. Je l'ai évincé souvent, j'ai douté de lui et donc de moi.

    Maintenant j'ai confiance en lui, en moi. Et je sais...

    Et après tout, advienne que pourra.

    Car quoiqu'il arrive, il ne sert à rien d'en parler maintenant ou de s'inquiéter de quoique ce soit. Que nous réserve la vie? Même si j'ai confiance, on ne sais jamais, et justement.

    Il ne sert à rien de se couper sous les pieds une herbe que l'on n'a même pas encore plantée!!! C'est juste du temps perdu. 

    J'ai donc conscience que certaines choses peuvent prendre fin mais je veux vivre le moment présent et aucune envie de m'inquiéter du futur.

    J'ai justement atteint un certain niveau de "sagesse" qui me permet de ne plus avoir peur de demain ou même de perdre mon temps à l'imaginer, et de ne plus être dans les regrets ou remords du passé.

    Il faut vivre tout simplement. Je veux vivre, avec et sans les autres. Avancer avec et sans lui. Peu importe les projets, les chemins, les envies, similaires ou pas que nous auront. Nous verrons bien. Le principal pour moi est que personne ne blesse personne, que l'on se respecte et que l'on s'aime assez pour désirer le bonheur de l'autre et s'en réjouir, même si l'on n'en est pas entièrement responsable. ;)

    J'ai conscience de beaucoup de choses, je visualisent beaucoup de choses, et encore une fois, je sais.

    Mais la suite comme la fin probable ou possible d'une histoire, je n'ai pas envie d'en entendre parler. Car cela n'a aucun intérêt. Aujourd'hui je veux vivre pleinement les choses et peu importe demain.

    Je me suis assez préoccupée du futur l'année passée, à me battre contre moi même entre celle qui se disait que tout serait fini à son retour et l'autre éplorée qui ne pouvait pas se résoudre à une fin, quelqu'elle soit.

    Tant de caps ont été franchis depuis, que lorsque je suis rentrée de l'aéroport cette année, oui j'ai versé quelques larmes parce  je n'ai jamais aimé les au revoir et parce que cela faisait du bien de laisser couler, de lâcher prise.

    Et sans rien me dire, ni même me raisonner, les émotions se sont estompées d'elles même en deux ou trois heures à peine. Là où l'année dernière il m'a plutôt fallu deux ou trois mois!

    Je ne suis pas dans le même état parce que j'ai réglé beaucoup de problèmes personnels aussi. L'année dernière, je me suis sans doute aussi sentie abandonnée parce que j'ai cru qu'une épaule pour pleurer mes maux m'aurait aidée. Je me suis retrouvée seule face à moi même, mais avec le recul je sais aujourd'hui qu'il fallait en passer par là pour tomber au plus bas, Seule, et prendre en main ma vie, mes craintes, mes peurs, mes colères et mes chagrins. 

    Et je l'ai fais. C'était moi même que j'avais abandonnée. J'ai appris ainsi que personne ne pouvait me rendre pleinement heureuse. Beaucoup peuvent y contribuer et en particulier mon amant de coeur, mais je sais aujourd'hui que je suis la seule à être responsable de mon bonheur. Les autres sont des bonus!!! ;)

    Le soutien était en moi. Les sentiments, l'amour, la joie de vivre, tout cela est en moi.

    J'en ai pris conscience en me disant l'année dernière que je ne pouvais pas cesser de l'aimer, parce que j'étais un Être d'amour, parce que je me sentais remplie d'amour et que tout ce que je savais faire c'était en donner.

    La seule différence aujourd'hui est que je donne toujours autant mais que je ne m'oublie plus dans l'histoire. Je ne m'efface pas, je m'affirme, je m'exprime, je demande, je souhaite, je dis ce que je pense, je conseille avec bienveillance, sans juger, sans critiquer.

    Je ne suis pas parfaite (mais personne ne l'est!), mais avant tout je fais de mon mieux. D'abord pour moi et ensuite pour les autres.

    Je sens ma vibration monter. Comme si mon corps et mon esprit passaient un niveau supérieur. Est-ce cela l'élévation? ;)

    Il ne s'agit aucunement de se sentir au dessus des autres, jamais de la vie. C'est simplement la sensation d'être un peu plus haut comme si l'on pouvait voir le monde avec un autre regard, plus étendu et aussi plus doux. Comme si la conscience flottait au dessus de nous.

    Les effets ressentis après le Népal s'amplifient. Je me détache de tout sans pour autant perdre ma sensibilité. Je ne reçois plus ni la colère, ni l'anxiété, ni la peur des autres.

    Je la sens mais elle ne m'atteint pas. Parfois j'ai l'impression de flotter au milieu de ce monde. Et de temps à autre, je croise quelqu'un qui semble "connecté" à la même fréquence que moi. Et entre "connectés", on se reconnait facilement.

    C'est assez fascinant.

    Il y a des personnes ainsi que j'appellerai "lumineuses". Celles qui choisissent la vie et qui  dégagent autour d'elle une énergie bienfaisante, bienveillante et apaisante.

    Alors même si j'ai toujours conscience que autour de moi certaines personnes sont peut-être plus sombres (mais par autant nocives, cela n'a rien à voir), ou qui n'avancent pas au même rythme, je n'ai pas pour autant envie d'entendre que ces personnes sortiront sans doute un jour de ma vie.

    Ne pas vouloir l'entendre ne veut pas dire que je suis dans le déni. Ne pas vouloir l'entendre c'est juste exprimer le fait que ces paroles ou ces affirmations n'ont tout simplement pas lieu d'être.

    Pour le moment je vis le présent.

    Si certaines choses doivent arriver, elles arriveront, et si elles arrivent, je n'aurai pas de douleur, car à ce moment là je saurai quel est le meilleur choix à faire pour moi.

    Donc je n'ai aucun souci là dessus et encore une fois, aucune peur.

    Tout peut évoluer et je veux juste prendre ce qu'il y a à prendre maintenant. Continuer à avancer, à me faire du bien et faire du bien aux autres.

    Certaines voix parlent même de l'homme de ma vie.

    C'est quoi l'homme d'une vie, ou la femme?

    Qu'est-ce que ça veut dire "celui là c'est le bon"?

    Celui qui va vouloir construire une relation "solide" mais exclusive?, celui qui va s'engager, vers le mariage, les enfants, la maison...?

    Je ne cherche pas d'homme de ma vie. Pas ainsi en tous cas. C'est pour moi une hérésie.

    Mais si on appelle l'homme de sa vie celui avec qui on vit avec bonheur ce qu'on a toujours souhaité vivre, alors je l'ai trouvé, oui.

    Bien que comme on dis souvent "l'homme ou la femme de notre vie on le connait le jour où l'on rend notre dernier souffle". 

    J'ai certes envie de construire quelque chose avec quelqu'un, d'avoir des projets même si ils ne se réaliseront pas, ou pas tous... J'ai surtout envie de Rêver avec quelqu'un.

    Je sais bien que mes choix et mes envies ne ressemblent pas à la plupart des autres. C'est ce que j'aime chez moi... et chez lui.

    Si je cherchais vraiment quelqu'un, je parlerai d'un "compagnon". Un compagnon de vie, d'aventure, de liberté et d'amour.

    Je ne me poserai jamais la question cruciale du genre "est-ce que avec lui ça va marcher?!"  Marcher, ça veut dire quoi?... Jusqu'à la fin de nos jours? Pour toujours?

    Mais comme je l'ai entendu dernièrement d'une parole sage :

    "Pour toujours, vous savez, c'est très très long. Et le temps a sa façon bien à lui de changer les choses." Alors je ne dirai jamais "pour toujours" mais plutôt "à jamais"!!! ;) 

    C'est l'avenir qui le dira, c'est la Vie qui le révèlera, le temps et l'évolution de la relation, rien d'autre. Je laisse aller, je prends ce qu'il y a à prendre.

    Et le plus important pour moi est de ne plus quitter mon chemin de vie à moi, mes rails, tout ce qui peut m'être bénéfique et qui constitue ma vie, mon existence.

    Comme je l'ai écris dans un précédent post, "qui m'aime me suive".

    Il est certain que celles et ceux que je rencontrerai et qui n'auront pas choisi le chemin  de la vie et de la lumière, je n'aurai pas d'autre choix que de les laisser au bord du chemin pour avancer.

    Je ralentirai pour attendre celui ou celle qui me fera sentir qu'il a la volonté de s'en sortir et d'avancer. 

    Je sais que je ne pourrai pas faire marche arrière pour des personnes négatives. J'ai déjà donné par le passé.

    Je suis entière, fière, forte, je ne perds plus mon temps.

    J'avance et je suis contente. Tellement.

    Je suis contente que mon amour ne me manque pas parce que je suis heureuse pour lui, pour ce qu'il vit. J'oublie aussi ce qu'il vit, parce c'est Sa parenthèse à lui et moi j'avance de mon côté.

    Je suis contente que cela ne me pose plus de problèmes émotionnels.

    Je suis contente de ne plus être dans le besoin de l'autre. 

    Je suis contente de me rendre moi même heureuse.

    Je suis contente d'être contente.

    ;)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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