Le Chaos et... L'Harmonie

Voici une nouvelle aventure qui commence.

Une nouvelle page à écrire.

J'ai voulu ce nouvel espace d'expression plus secret, plus réservé à

certaines personnes car je ne désire pas qu'il soit lu de tous. 

J'ai ressenti le besoin d'écrire cette fois-ci uniquement sur ce que je ressens,

mes véritables humeurs, mes moments de doutes, de bonheur ou de déchirement.

La vie m'a rattrapée il y a peu. Elle m'a montré des chemins différents, elle m'a

laissé entrevoir ce où va ma préférence... Le chemin que personne ne prend.

La différence est là. Je veux vivre. 

Je vis mon entrée dans le Chaos. Mais qui dit Chaos dit Harmonie. L'un ne va pas sans l'autre. J'ai décidé de me faire un peu mal ces derniers temps mais plus dans l'idée de me frotter à la vie de manière plus intense, plus dangereuse, plus piquante. Et c'est délicieux.

Puis il y a les choses qui font mal et que l'on n'a pas choisies, auxquelles il faut se confronter malgré tout car on n'a pas le choix. Pourtant...

Je renais un peu, je reprend vie totalement. Une énergie soudaine qui m'avait bel et bien abandonnée (à moins que ce ne soit le contraire!) a refait surface. Elle n'était peut-être pas partie finalement. elle restait là, tapie dans un petit coin de mon corps comme une boule infime mais dense, prête à éclater le moment venu. 

Et Boum! Big Bang un beau matin. Le corps se remet en route, je perds du poids, je me remet sur pied. Je me regarde enfin, je me vois comme d'autres me vois et s'acharnaient à me dire qui j'étais mais que je refusais d'entendre, je décide de prendre de nouveau soin de moi et d'écouter mon corps. Et tout s'enchaîne.

La vie reprend ses droits. Alors oui, le Chaos est là. Les nouvelles étoiles dans mes yeux pétillent. Les galaxies d'idées tournoient dans ma tête et chassent la nébuleuse. Des étoiles filantes papillonnent dans mon ventre. Je croque la pomme de Mabon sous la Lune rousse en faisant le voeu de poursuivre mon chemin quoiqu'il arrive, je l'accepterai, j'y ferai face et jamais je ne baisserai les bras. J'ai fais une promesse. 

Il y a quelque part là-haut une étoile qui veille sur moi. L'épi de la vierge qui étincelle. Elle m'a donner le désespoir puis elle m'a redonné le goût de vivre, d'entreprendre, d'oser, de transfigurer la tristesse en joie, de composer avec cette force qui était là mais qui s'épuisait dans le gouffre noir d'une peine soudée à mon coeur.

Je ne sais même pas comment cela s'est produit, c'est arrivé c'est tout. J'ai bien quelques idées bien entendu mais je les garde accrochées à un petit sourire énigmatique. C'est mon privilège.

Toujours est-il que j'ai réussi à décider soudain qu'il ne servait plus à rien d'être malheureuse. Même si aujourd'hui je le suis encore parfois et que les instants de doutes jonchent mon chemin, je les écarte doucement comme des branches basses et même si cela demande toujours des efforts, j'avance malgré tout.

Aujourd'hui je sais très bien que rien n'est gagné et le Chaos poursuit son oeuvre. Je vais devoir faire avec. Les embûches sont nombreuses et je ne suis pas prête de sortir la tête de l'eau.

Ma seule peur est de replonger, de couler de nouveau à pic, jusqu'aux abysses dénués de lumière. 

Mais je pense que cela n'arrivera pas même si toute mon énergie et mon envie, ma soif sont mises à l'épreuve.

Je crois au pouvoir des Runes qui parlaient il ya quelque temps de la sortie de la stagnation dans laquelle j'étais plongée, de l'inspiration qui m'en sortirait pour aller vers cette lumière.

Cette nouvelle énergie, cette prise de conscience qu'il ne sert plus à rien d'être triste. Mais alors aujourd'hui démarre le Chaos qui doit me mener vers la transfiguration. 

Quelle est la ligne directrice, quel sera le chemin à suivre? D'ici deux ans je le saurai sans doute.

J'aurai encore beaucoup d'autres raisons d'être malheureuse aujourd'hui mais curieusement, elles ne m'atteignent pas. Elles ne me touchent plus. Je suis d'ailleurs étonnée moi même de l'indifférence dont j'arrive à faire preuve mais c'est sans doute une façon plus ou moins inconsciente de me protéger pour avancée et ne pas me laisser tirer vers le bas, ne plus stagner sur le bord  de la route. Vais-je trop vite? Vais-je trop vite pour les autres? Je ne sais pas mais une chose est certaine, je n'attend plus personne. Je marche et qui m'aime me suive, me rattrape comme il peut, mais je n'attend plus.

Je n'ai que trop attendu et toujours remis au lendemain les choses les plus essentielles et les plus indispensables à ma survie et mon bonheur. Trop souvent je me suis dis : "Je serai heureuse demain. Demain je profiterai de la vie, demain je ferai ce qui me plais, demain j'assouvirai mes envies". Non!

L'heure pour être heureuse c'est maintenant. Trop plongée vers l'avenir incertain et tiraillée vers une complaisante nostalgie du passé, j'oubliais de vivre l'instant présent.

Aujourd'hui cela cesse.

Aujourd'hui cela commence.

Je n'attend plus pour être heureuse.