• Foutez moi la paix!...

     

     

     

     

     

    Chacun est responsable de ses actes.

    Et j'ai envie de rajouter, "allez tous vous faire foutre", parce que vous me faites chier.

    Oui clairement là, vous me faites chier.

    Entre les conneries des uns, le manque de respect des autres, l'oubli de la bienveillance, ceux qui se trompent de cible dans leur colère, les envies des uns, les désirs des autres...

    Et moi au milieu de tout cela qui m'aplati encore, qui en prend plein la gueule, gratuitement alors que je suis déjà en souffrance, qui m'excuse limite pour les conneries des autres comme si j'en portais la responsabilité et qui me demande encore ce que je fais là, et comment j'ai pu mériter autant de claques dans la figure alors que j'essaie depuis le début de contenter tout le monde, de m'occuper de chacun et chacune en oubliant le principal... Moi.

    Alors oui allez tous et toutes vous faire foutre.

    Ma petite Su Ki m'a dit "Ecoutes ce que dit ton coeur..."

    Mon coeur me dis que j'aime toujours celui que j'aime et même si je souffre le martyr depuis plusieurs jours en me disant que c'est la fin de quelque chose, mon coeur me dit surtout qu'il est fatigué, épuisé, qu'il n'en peut plus de toutes ses souffrances, de tous ces doutes, ses mensonges, ces oui dires, ces cachotteries, de ces demandes qui ne sont pas respectées, de ces questions qui ne trouvent pas de réponses claires.

    Mon coeur en a assez. Et mon corps aussi.

    J'ai tellement pleuré encore une fois. Tellement douté et me suis tellement battue contre moi même pour savoir quelle décision j'allais prendre.

    J'ai envie de tout envoyer bouler et de prendre le premier avion qui s'en va. En pensant cela aujourd'hui, j'ai levé les yeux et au même instant un avion qui décollait traversait le ciel devant moi...

    J'ai pleuré de nouveau.

    Vous me fatiguez toutes et tous

    Vous me fatiguez et je n'ai plus la force de retenir quoique ce soit. Ni mes larmes, ni ma colère, ni mon impatience et encore moins ce que j'ai à dire sur ce que je ressens.

    Je suis triste parce que vous m'avez toutes et tous fais du mal. Chacun à votre manière. C'est moi qui ai tout accepté, tout entendu, tout fais pour que les choses se passent bien, qui ai tenté malgré tout de me respecter en disant honnêtement ce que je ressentais, ce qui me faisais du mal, c'est moi qui ai essuyé la colère, les omissions et les désirs cachés de chacun. Et c'est encore moi qui devrait subir???

    Mais vous êtes responsables de ce que vous avez fais et même de ce que vous ferez. Assumez donc pour une fois et laissez moi en paix.

    Ce soir j'ai pris conscience d'une chose. Rien n'est de ma faute, bien au contraire.

    Je n'ai fais que subir dans cette histoire et je continue à subir. Alors ça suffit.

    Je ne veux plus voir ni entendre personne. Débrouillez vous sans moi. Réglez ou pas vos problèmes et dites vous seulement une bonne chose : 

     

    Vous m'avez perdue.

     

    En tous cas vous avez perdu une bonne partie de moi, et surtout de la bonne petite sorcière gentille toujours prête à contenter tout le monde. Apparemment ce n'est pas suffisant. Alors faites l'essai pour voir à présent, débrouillez vous sans moi, vous verrez à quel point je vous manque ou pas, le résultat m'est totalement égal.

    Moi je vais me reposer pendant ce temps. Me reposer vraiment. Me reposer de vous puisque vous avez réussi à m'épuiser jusqu'au dernier souffle.

    J'ai encore mal de ce que j'ai entendu, de ce qui résonne encore dans ma mémoire jusque dans ma chair.

    Je dois nettoyer ma maison, mon cocon de toute cette colère et ce chagrin mêlés qui se sont accumulés. 

    Je suis passé par tous les états une fois de plus. Je me suis effondrée, abasourdie par des phrases assassines, poignardée par l'idée que ce qui m'arrive, après tout je l'ai bien cherché. C'est moi qui ai tendu le bâton pour me faire battre. Je n'ai pas choisi la bonne vie, le bon mode, le bon fonctionnement, je me ment encore à moi même et finalement si je souffre c'est bien la preuve que je l'ai bien cherché en ne vivant pas comme je le devrais ou en ne choisissant pas la bonne personne.

    Etre aimée sainement...

    Cela oui je pourrais le demander, le revendiquer. Mais ne l'ai-je pas déjà fais?

    Alors si je suis obligée de le refaire c'est mauvais signe? Cela veut bien dire que je me trompe constamment de route depuis des années?

    Je ne pense pas, mais beaucoup aiment à me le remettre en pleine face.

    Mais encore une fois chacun est responsable et je ne suis pas là pour passer mon temps à remettre chacun sur les rails ou dans le droit chemin.

    Chacun est assez grand pour se gérer et si ce n'est pas le cas, je ne pourrais pas m'effriter petit à petit à force de faire le travail des autres à leur place.

    Encore une fois je suis épuisée et je vais tomber... bientôt.

    Je me demande encore comment j'ai pu mériter une telle colère à mon encontre pour des actes qui ne me concernent même pas. 

    Dans tout cela j'ai juste exprimé ce que je ressentais, ce qui me faisais du mal et ce que je ne voulais pas.

    La suite, écrivez là vous même. Si vous choisissez de me mentir ou de m'évincer vous savez très bien que vous en paierez le prix. La Sorcière sait toujours.... toujours.

    Elle ne se bat pas, elle ne crie pas, elle ne vous en veux même plus. Elle disparaitra seulement dans un dernier sanglot et il sera trop tard pour la retenir.

    Mais tout de même...

    Si nous réfléchissions un tout petit peu maintenant à ce qui se passe.

    Il me semble être aux dernières nouvelles une personne plus que patiente, compatissante, exceptionnelle, arrangeante, extraordinaire, joyeuse, surprenante, aimante... c'est ce qu'on dit de moi en tous cas.

    Il me semble aussi que cela fait quelques années maintenant que j'offre autour de moi, une situation affective plutôt confortable, sans vraiment de tabous, sans jalousie, sans curiosité malsaine mais plutôt avec partage, générosité et bienveillance, voir parfois au-delà de ce que je peux fournir.

    Alors puisque certains ou certaines passent leur temps à me répéter que je suis formidable et que c'est apparemment une chance de m'avoir dans leur vie, pourrais-je en retour de tous ces dons de moi demander une infime faveur???

    Celle d'avoir un minimum de bienveillance envers moi.

    Celle de vouloir pour une fois prendre soin de la petite sorcière qui a tant pris soin de vous.

    Pourquoi personne n'aurait juste un peu envie de me respecter, en juste retour de tout ce que j'ai donné?

    Posez vous la question désormais chaque fois que vous prenez une décision si elle s'encre de bienveillance envers moi ou pas. Cela me parait être la moindre des choses non? Et cela ne me parait pas non plus insurmontable.

    Puisque nous sommes toutes et tous sensés être ouverts d'esprit, entendez, et sachez entendre ce que je ressens. C'est déjà tellement dur pour moi de l'exprimer.

    Mais je l'ai fais, j'ai réussi à me respecter, j'en suis fière et j'ai fais ma part du travail.

    A vous d'écouter et de me respecter à votre tour. Si vous n'en êtes pas capable ma foie, cela mettra un terme à notre entente et puis c'est tout.

    Je ne peux plus fournir. Je ne peux plus...

    Je suis forte, bien plus que vous tous et c'est pour cela que je suis encore debout et que j'ai aussi trouver la force de vous soutenir également. Mais à présent il est temps de choisir si vous continuez la route sans moi ou si vous choisissez de prendre soin de cette petite fille qui pleure toute seule au bord du chemin parce que vous avez oublié de lui tenir la main.

    "Je suis libertine, je suis une catin...

    Je suis si fragile, qu'on me tienne la main..."

    Alors...

    A vous de voir. J'estime de pas demander grand chose par rapport aux dons que j'ai fais de moi, de mon temps, de mon amour.

    Je pourrais m'achever en vous demandant : "mais que voulez vous de plus?"

    Mais même ça je n'ai plus vraiment la force de l'entendre et quand bien même, ce que je sais c'est que vous même n'êtes pas capable d'y trouver une réponse.

    Et tout le problème est là.

    Mais ce n'est plus mon problème.

    Rien n'est de ma faute, je ne suis pas responsable, débrouillez vous et...

    Foutez moi la paix.

    Je vais me coucher.

     

     

     


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