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                     La Tornade et le Chêne...

     

     

    Pour mes 40 ans

    Le passé est passé...

    J'ai repensé à cette terrible tempête qui a dévasté notre grand Chêne...

    Et j'ai pensé au lâché prise...

    Aujourd'hui, il ne lui reste qu'à peine deux ou trois branches, pas plus, mais il n'a pas été déraciné, il n'a pas été abattu, il est toujours debout. 

    S'il n'avait pas lâché, s'il avait voulu tenir et garder son immense ramure, il serait tombé avec elle. 

    Il serait parti avec tout ce à quoi il s'accrochait et cela aurait été pire.

    C'est la même chose pour nous. 

    Nous perdons beaucoup dans nos vies parfois. Des personnes, des biens, des parties de nous même au sens propre ou figuré. 

    Cependant si nous lâchons, nous ne nous effondrons pas, ou restons debout plus facilement.

    Et ainsi nous évoluons, nous changeons, nos souhaits, nos rêves, nos envies, nos projets. 

     

    Le peu de fois où le souvenir de son état aujourd’hui me reviens, c'est à cela que je pense et au ''message'' que j'y entrevois, à la leçon que je dois en tirer, même si elle s'accompagne parfois d'une émotion furtive et violente. Je l'accepte... Et je laisse couler.

    Je me souviens aussi avoir confié mon amour, mes sentiments et mon dévouement   envers mon Amant de Coeur au pied de mon Chêne. Devant la Douce Mère nous avons confié à la Nature ce que nous ressentions l'un pour l'autre.

    Aujourd'hui, certaines choses ont été détruites ou se sont effondrées tout comme les branches de mon arbre si précieux à mon coeur et mon âme.

    Signe ou non que l'Univers m'envoie, j'y vois encore des changements, des bouleversements, des fins, des nouveaux départs, des achèvements, des secondes chances, de la détermination et des décisions à prendre. Définitives et sans appels.

    Même si, seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis, certaines voies que l'ont prend sont irréversibles et comprennent des points de non retour.

     

    J'espère revoir un jour un peu de ce soleil à travers les feuilles du grand Chêne. 

     

     

    La Tornade et le Chêne...

     

     

     

     

     


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    Ce soir étendue seule sur le sol

    Je n'arrive pas à pleurer

    Quelque chose s'est brisé

    Je ne demande rien d'autre qu'exister

     

    Tu dis que tu n'as peur de rien

    C'est faux

    Tu as peur de ta propre vie

    Peur de me faire souffrir

     

    Plus tu tente de m'épargner, plus tu me blesse

    Tu as oublié notre pacte

    Au début, c'était nous deux

    À me croire fragile

    Tu me prive de mes forces

     

    Alors...

    Par Pitié

    Dis moi la Vérité

    Je t'en supplie

    Dis moi...

    Aies pitié

    Libères moi

    Pitié...

     

    Dis moi que tu ne veux plus de moi dans ton lit

    Dis moi d'oublier les plaisirs que nous avons vécus

    J'irai délié nos souhaits autour du chêne

    J'irai souffler les chandelles du cercle magique

     

    Acceptes cela, ne regrettes rien

    Que tu ne puisses me donner 

    Ne me retiens pas pour plus tard

    Si tu ne veux pas de moi aujourd'hui

    Tu t'étonnais de ton éternel désir

    Tu as ta réponse à présent

    Il y a toujours une fin

    Je resterai ton amie

    Mais plus jamais tu ne me toucheras

     

    Alors...

    Par Pitié

    Dis moi la Vérité, Je t'en supplie

    Dis moi...

    Aies pitié, Libères moi

    Pitié...

     

    J'ai subi, j'ai souri, j'ai pardonné, j'ai lâché

    Mais que me reste-t-il ?

    La peur que tes envies te quittent 

    Alors que tu as décidé de les offrir à d'autres

    Que me reste-t-il ?

    Ma compassion s'étend vers toi pour t'inonder de lumière

    Mais pourquoi épuiser mes forces pour toi

    Si tu les transmet à quelqu'un d'autre ?

     

    Tu as fais ton choix et je n'en fais pas partie

    Je ne vais pas attendre dans ton lit

    Mon corps près du tien, sans qu'il t'inspire la moindre envie.

    Le sentir se briser, l'entendre hurler de l'intérieur

    Je ne veux pas, je ne peux plus

    Espérer revoir une étincelle de désir dans tes yeux

     

    Alors...

    Par Pitié

    Dis moi la Vérité, Je t'en supplie

    Dis moi...

    Aies pitié, Libères moi

    Pitié...

     

    Moi je n'ai pas peur

    Je sais qu'il reste quelque chose à sauver

    Tu m'as fais croire que ton rêve c'était un peu de moi

    Je croyais avoir trouvé quelqu'un qui me ressemblait

    Mon désir n'est pas flétri

    Mais tu n'as plus envie de prendre ma main

    Tu n'as plus envie de rien du tout avec moi

     

    Alors...

    Par Pitié

    Dis moi la Vérité, Je t'en supplie

    Dis moi...

    Aies pitié, Libères moi

    Pitié...

    Pitié...

     

    Pitié...

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    ( Pour une chanson, peut-être un jour, qui sait... )

    .......

    .......

     

     

    One day, one night … we'll make love for one last time.

    But you won't know when.

    I will not tell anything. I will keep the secret.

    Like the last lock you'll find in my body.

    The one that you will seal in my heart.

     

    You won't know until the end.

    At the last moment.

     

     

    One day, we'll make love, you and me, for the last time.

    But you won't know until it's over.

    Maybe you will feel a difference.

    Something more intense, strange.

    You will see my eyes say farewell

     

    You will know how to read through my body that the story ends, and that the music of the souls of heart is over. She won't sing anymore.

     

     

    One day, we'll make love for a last time, you and me.

    But you won't know until after.

    You'll know when you watch me go.

    I wouldn't need words. You will guess.

    It will be too late.

     

    But whatever has been, will remain, will survive.

    Nothing will be erased or forgotten

     

     

    One day, we'll make love, you and me for one last time.

    But you won't know.

    But love remains.

    Nothing will be completely extinguished.

    The embers will survive under the ashes of my sorrows.

     

    Only the bodies are disunited.

    Souls are detached... Hands are untied.

     

     

    One day, we'll make love for the last time, you and me.

    And you won't know.

    I never had any expectations.

    Only wishes, dreams, smiles...

    Between you and me, time does not pass. It is we who pass.

     

    We'll make love... No way to go back

    Maybe this is the privilege, the last wish granted from a broken heart.

    The secret of the last embrace.

     

    One day... you and me...

    A last time...

     

    .......

     

     

     

    Un jour, une nuit… nous ferons l'amour une dernière fois.

    Mais tu ne sauras pas quand.

    Je ne dirai rien. Je garderai le secret.

    Comme le dernier verrou que tu trouveras dans mon corps.

    Celui que tu scelleras dans mon cœur.

     

    Tu ne le sauras pas avant la fin.

    Au dernier moment.

     

     

    Un jour, nous ferons l'amour, toi et moi, pour la dernière fois. Mais tu ne le sauras pas avant que ce ne soit fini.

    Tu sentiras peut-être une différence.

    Quelque chose de plus intense, étrange.

    Tu verras mes yeux dire adieu

     

    Tu sauras lire à travers mon corps que l'histoire se termine et que la musique des âmes de cœur est terminée. Elle ne chantera plus.

     

     

    Un jour, nous ferons l'amour une dernière fois, toi et moi.

    Mais tu ne le sauras qu'après.

    Tu le sauras quand tu me regarderas partir.

    Je n'aurais pas besoin de mots. Tu devineras.

    Il sera trop tard.

     

    Mais tout ce qui a été, restera, survivra.

    Rien ne sera effacé ni oublié

     

     

    Un jour, nous ferons l'amour, toi et moi pour une dernière fois. Mais tu ne le sauras pas.

    Mais l'amour demeurera.

    Rien ne sera complètement éteint.

    Les braises survivront sous les cendres de mes chagrins.

     

    Seuls les corps se désunissent.

    Les âmes se détachent ... Les mains se délient.

     

     

    Un jour, nous ferons l'amour pour la dernière fois, toi et moi.

    Et tu ne le sauras pas.

    Je n'ai jamais eu d'attentes.

    Seulement des souhaits, des rêves, des sourires ...

    Entre toi et moi, le temps ne passe pas. C'est nous qui passons.

     

    Nous ferons l'amour ... Aucun retour en arrière

    C'est peut-être le privilège, le dernier vœu exaucé d'un cœur brisé.

    Le secret de la dernière étreinte.

     

    Un jour ... toi et moi ...

    Une dernière fois ...

     

     

     

     

     


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    ''L'incident''est arrivé.

    C'est d'abord la peur qui s'installe
    La peur d'une blessure irrémédiable, irréversible...
    La vue du sang, les douleurs...
    Puis la culpabilité, les doutes...

    Ne pas avoir dit ''non'' ou ''stop'' assez tôt peut-être

    Se souvenir que ce n'est pas la première fois qu'une chose pareille arrive, pas la première fois que les choses s'emballent, et puis baisser les yeux, la tête vers le bas en se disant que ''oui mais jamais avec autant de brutalité''...
    Tout se chamboule et tourne alors en rond.

    Tous les souvenirs, chaque instant et chaque seconde de ce qui s'est déroulé.
    Car lorsqu'on doute, on ne peut s'empêcher de se repasser le film encore et encore, pour être certaine de ne pas se tromper.
    Lorsque la brutalité et la violence reviennent dans les souvenirs, on se dit soudain avec inquiétude, que la frontière entre le consentement et l'agression se trouve être finalement très mince.

     

    Je suis passée par tous les stades. Tous les états par lesquels toute femme agressée peut se sentir happée.

    Heureusement, mon chemin personnel est assez fort et bien tracé aujourd'hui pour que je ne stagne pas à chaque stade plus de quelques minutes.

    Alors qu'il y'a quelques années cela aurait duré des mois.

     

    Doute, culpabilité, colère, douleur, tristesse, peur...

    Tout cela passe assez vite et tant mieux.

    Les questions qui viennent sont celles que j'attendais, classiques.

     

    Oui bien sûr, la première est celle qui vous rend coupable, celle qui fait que l'on se rend compte que pour une fois on s'est trompé, que personne n'est infaillible et que l'on est aussi tombé sur plus fort que soi. Un pro de la manipulation, de l'escroquerie.

     

    Cela ne fait jamais plaisir de devoir accepter que l'on a perdu sur ce terrain là.

    Admettre que l'on s'est trompé et que l'on en paie le prix.

    On doute alors de soi, de nos compétences à cerner les autres qui étaient jusqu'ici assez aiguisées.

    Alors vient la peur. La peur morale et la peur physique.

    La vue du sang, les blessures concrètes, la douleur qui les accompagne et qui ne s'arrête plus.

    Les démarches d'urgence pour vérifier notre état de santé.

    Prise de sang, gynécologue... 

     

    Alors vient encore la culpabilité envers son corps. Ne pas avoir fais assez attention, la honte d'avoir pris un risque inconsidéré, pourquoi ?

    Pour un peu de plaisir ? 

    Alors vient la colère, contre soi, contre l'Autre. 

    Cette colère qui me dit que je resterai debout.

    Cette colère qui hurle comme une adolescente rebelle dans sa cage, que je ne me suis pas relevée aussi vite à 20 ans, suite à un vrai viol, pour m'effondrer aujourd'hui à 42 ans à cause d'un pauvre type de passage, qui n'a pas su se contrôler.

     

    Mais la différence est de taille pour moi. 

    Il y'a 20 ans, c'était certes un viol et c'était ''violent'' quoiqu'on en dise même si ce ne fût pas brutal.

    Ce fût d'une douceur effroyable et d'une tendresse écoeurante.

    Merci ma Douce Mère, mon esprit s'est sorti de tout ce dégout imprimé en moi, qui plus est, par ''l'amour'' qui l'accompagnait et dont je n'ai plus jamais voulu durant des années.

    Etre aimée c'était être violée, ne pas être respectée, ne pas me respecter moi même.

    Et oui, la frontière est mince mais si fine soit elle, elle existe bien.

     

    Un homme doit entendre et comprendre dans la seconde ce qu'une femme et partenaire laisse échapper.

    Un ''oui'' peut devenir un ''non'' pendant l'acte.

    Un ''stop'' transforme un ''oui'' en ''non'' pendant l'acte.

     

    Car cette fois-ci, ce fût différent. J'ai été brutalisée, violentée et blessée. Physiquement et psychologiquement.

    Tout a été rapide, sans souffle, sans pause, sans tendresse, sans respect.

    Le dégout revient lorsque je repense à cet imbécile persuadé qu'il me donnait du plaisir. Totalement ''désorganisé'', complètement hors de contrôle et ne pensant qu'à lui.

    Croyez moi, lorsqu'on est un homme avec un minimum de sensibilité on sait faire la différence entre un cri de douleur et un cri de jouissance.

    Et lorsqu'on sait ''écouter'' le corps d'une femme on sait reconnaître une crispation physique engendrée par la souffrance. 


    J'ai la chance d'être passé par tous ces stades mais de ne pas y être restée très longtemps à chaque fois.
    Je n'y suis restée que quelques minutes.
    Et cela s'est évaporé parce que j'ai observé, j'ai été dans l'instant présent et j'ai été en pleine conscience. J'ai ressenti les choses.

     

    Je n'ai pas cherché à les comprendre ni à les expliquer.

     

    C'est une perte de temps pour moi d'essayer d'analyser.

    En particulier une fois que les choses se sont produites, à quoi bon ?

    Non, c'est arrivé point.

     

    Maintenant il faut sentir, ressentir et effacer, soigner, panser les blessures et surtout apprendre, pour ne pas reproduire les erreurs commises.

     

    Il est vrai que je m'en suis voulu de ne pas avoir senti ce malheur arriver.

    Et pourtant si. Je l'ai senti.

     

    Lorsque ma copine, qui était passée me voir juste avant, m'a laissée chez moi, une grande angoisse est monté dans mon corps. L'appel d'urgence en moi criait clairement ''ne reste pas seule'', ''je ne veux pas rester seule''. 

    J'ai mis cela sur le compte de la situation ''exceptionnelle'', celle de faire venir quelqu'un chez moi, chose que je ne fais jamais et encore moins pour une première rencontre. Jamais.

    Mais toutes les terrasses de café et restaurants étaient encore fermées. 

    J'aurais dû écouter cette angoisse. Elle était bien plus forte que le simple petit stress de recevoir une personne chez soi et être sûr que tout est en ordre.

    Non, c'était mon instinct qui criait ''non'' et que je n'ai pas écouté.

     

    Alors oui je m'en suis voulu et en même temps je me suis dis que je l'avais senti malgré tout et que je ne m'étais pas trompée. Je n'ai simplement pas voulu entendre le signal.

     

    J'ai bien pensé dire (même à la dernière minute) ''non ne viens pas finalement''.

    J'aurais dû.

     

    Alors la culpabilité change de bord et devient encore plus puissante. 

    Je ne peux plus m'en vouloir de m'être trompée.

    C'est pire, je ne peux que m'en vouloir d'avoir voulu ou désiré une chose.

    M'en vouloir de ne pas avoir ''écouté'' mon corps et ses signaux d'alerte.

    Encore une fois, je peux sans me vanter dire que je suis assez ''sage'' et surtout tolérante envers moi même pour ne pas y voir de ''punition'' même si comme tout le reste des mauvaises pensées, elle a aussi traversé mon esprit embrouillé pendant un temps.

     

    Vous savez cette petite voix nasillarde sortie du bénitier ou du pseudo karma que les ignorants imaginent comme la punition divine.

    ''aah ! Tu l'as bien cherché hein, tu en a voulu du sexe et tu en as eu, voilà tu es servie, cela te suffit maintenant ?''

    ou bien ''Tu as eu ce que tu voulais ? Te faire attraper, dans tous les sens du terme, n'est-ce pas ? tu es contente ? c'est tout ce que tu méritais de toutes façons, tu n'es qu'une salope ! C'est comme ça qu'il faut qu'on te traite pour que tu comprenne ? Que tu arrêtes d'avoir ''envie'', que tu arrêtes d'aimer ça ? Que tu te calme une bonne fois pour toutes...''

     

    C'est aussi cette méchante petite voix qui m'a visitée après le viol à 20 ans.

    Celle qui voulait dire que j'avais bien papillonné depuis mes 15 ans et que ce n’était surement pas comme ça que j'aurais dû me conduire. Alors il fallait me réprimander d'une manière ou d'une autre. Et bim !

     

    Mais cela n'a pas marché, ni à 20 ans ni aujourd'hui même si aujourd'hui je me sens plus atteinte.

    Je me suis dis que j'étais sans doute plus forte il y'a 20 ans que aujourd'hui.

    Mais non, pas forcément.


    Car je ne suis pas dans la culpabilité ni l'apitoiement sur moi-même.
    Ni dans l'idée de la punition divine de se dire je ne suis pas faite pour ça, que je n'ai pas le droit d'aimer ça, que je n'ai pas le droit d'être heureuse et que je ne suis qu'une débauchée.

    Ce n'est pas de ma faute. Je ressens beaucoup plus de colère, parce que je ne suis pas du genre à chercher des signes, car je suis dans l'instant présent et que maintenant que mon cerveau est mon corps sont bien reliés, je n'essaie pas de comprendre et encore moins d'analyser les choses.

    Je ne suis là que pour les sentir et même si je suis ouverte aux signes que la vie m'envoie, je ne suis ouverte aux choses que de manière positive.

    Je ne psychanalyse pas ce qui arrive en me disant, quel est le signe ?
    Est-ce que j'ai été violentée à la hauteur de mon envie ? Pour que cela me calme bien et que j'arrête d'avoir envie de sexe et d'amour ?
    Mais même face à cela je ne me sens pas punie.

     

    On se demande toujours si on est pas responsable de ce qui s'est passé
    Est-ce que ce n'est pas nous qui attirons les choses

    Un sentiment de doute s'installe aussi par rapport aux relations passées dont certaines se sont aussi emballées dans de la brutalité. Je me demande ce qui fait que j'inspire cela à certaines personnes.
    Pourquoi ?
    Peut être y a-t-il chez moi une chose qui se passe, un signal inconscient qui envoie aux hommes une information comme quoi tout est possible avec moi, y compris la violence. 

    C'est en tous cas une chose sur laquelle je vais travailler avec ma thérapeute et ma Chamane. Même si j'ai déjà commencé à méditer seule sur le sujet.

    Mais je ne le pense pas, sinon cela se produirait avec toutes mes rencontres et relations sans exceptions. Et ce n'est pas le cas, heureusement.

     

    Après les premiers soins d'urgence je me suis dis que cela irai sans doute mais lorsque ma gynécologue m'a confirmé mes blessures, cependant en bonne voie de guérison, et qu'elle m'a dit gentiment que mon esprit était aussi blessé, j'ai décidé de ne pas en rester là.

    Quelques jours plus tard d'ailleurs, je faisais un rêve, assez doux, empli de couleurs où je me retrouvais en compagnie de mon amant de Coeur et où, au moment de s'aimer, je me suis mise à crier et me débattre de son étreinte en lui disant ''non'' et en répétant que je ne pouvais pas, que je ne voulais plus, parce que j'avais peur, parce que j'avais mal.

    Je ne me suis pas sentie traumatisée à mon réveil mais plus tard dans la journée je me suis souvenue de ce rêve et je me suis dis, que pour avoir rêvé ainsi, mon inconscient avait en effet besoin de soins.

     

    Et il fallait bien l'avouer, depuis plusieurs semaines, la simple idée d'être pénétrée me révulse au plus haut point.

    La pensée m'effleure et mes muscles pelviens se rétractent, je sens mon vagin se fermer à triple tours, mes cuisses se resserrent fort et je me suis rendu compte que je m'étais remise à dormir dans la position du fœtus les bras en croix contre ma poitrine.

    Une position qui n'était plus la mienne depuis bien des années.


    Je me rends compte dans le même temps, à quel point j'entends beaucoup plus mon corps aujourd'hui.
    J'ignore ce qui a fait évoluer les choses dans ce sens. Je pense que c'est tout un enchaînement de différents déclics et prises de conscience qui ont fait cela.

    Je suis dans l'instant présent et dans le ''sentir''
    Je me rends compte à quel point je suis en réaction physique aujourd'hui
    À quel point mes émotions me parlent à travers mon corps et pas à travers mon mental.
    J'ai réellement la sensation que mon corps se comporte comme une jauge remplie d'un liquide qui monte et descend, comme dans un thermomètre
    Comme si mon enveloppe charnelle s'était transformée en indicateur.

    A une époque pas si lointaine, je n'entendais pas mon corps ainsi

    Je ne l'entendais d'ailleurs pas du tout
    Je comprends donc aujourd'hui pourquoi je suis autant en réaction par rapport à tout qui m'arrive et surtout à ce dernier événement dans ma vie.

    C'est certainement pour cela que j'ai la sensation d'être plus ''atteinte'' maintenant qu'à 20 ans.

     

    Paradoxalement, je pense que c'est une bonne chose.

    Jusqu'ici, je n'avais peut-être pas conscience que j'étais autant en pleine conscience.

    J'en suis heureuse même si aujourd'hui j'ai tout de même ce problème à surmonter
    A présent il me reste à soigner l'émotion, le mental et le corps subtil, le féminin sacré qui a été profané. 

    J'ai développé un puissant urticaire qui pour moi n'est autre qu'une réaction du corps qui ne veut plus être touché.
    J'en suis arrivée à être ennuyée à l'arrivée des coquelicots, pour trouver une solution autre que la coupe menstruelle ou les tampons, car il est hors de question pour moi, actuellement, d'introduire quoi que ce soit à l'intérieur de mon corps.

    C'est, pour le moment, une chose impensable et infaisable.

    Lorsque les coquelicots sont arrivés, avec un peu d'avance, je me suis dis que c'était une bonne chose, et que je pourrai passer aux rituels de dégagements des énergies nocives et au nettoyage de mon corps dès que j'aurais fini de saigner.

     

    Revoir du sang m'a été difficile dans un premier temps puis, terrassée par les douleurs habituelles, je suis restée enfermée chez moi, seule au calme et au repos.

    J'ai commencé alors à sentir l'instant où mon corps avait besoin de moi.

    Allongée dans le silence, j'ai fermé les yeux et posé mes mains sur mon bas-ventre en lui parlant.

     

    J'ai demandé pardon à mon corps.

    Je me suis excusée de lui avoir fais du mal, de ne pas avoir su le protéger, de ne pas avoir pris soin de lui et de l'avoir mis en danger.

    Je lui ai demandé de me pardonner pour les blessures qu'il avait subi par ma faute, et que désormais je serai plus prudente, et ne lui ferais plus prendre de risques.

     

    Puis j'ai ajouté que nous allions ensemble profité de ce ''sang'' qui sortait de nous pour le laisser emporter avec lui les blessures intérieures.

    Et au moment où j'ai dis que cela devait ''sortir'', il s'est produit une chose à la fois insoutenable et surprenante.

    Ma douleur s'est intensifiée d'un seul coup et j'ai eu la sensation effroyable d'une lame coupante et brulante qui s'échappait de mon corps. Comme si on avait retiré un long couteau de mes chairs.

    Je n'ai pas pu retenir un hurlement tandis que mon bassin entier se soulevait, mes deux mains toujours posées sur mon ventre.

     

    Cela n'a duré que quelques secondes et tout est retombé.

    Plus aucune douleur, seulement plus de sang d'un seul coup et la véritable impression qu'une chose affreuse était partie, avait quitter mon corps et ma féminité.

     

    Je n'ai pas cherché à comprendre non plus. Je me suis juste dis que quelque chose s'était passé et voilà...

     

    À présent je vais attendre encore trois jours pour effectuer mes rituels de nettoyage.

    Frotter tout mon corps, de la tête aux pieds avec du sel rose de l'Himalaya, puis rincer. Et recommencer, trois fois de suite.

    Ensuite ce sera le bain de douceur au bicarbonate et à l'huile essentielle de lavande, symbole maternel de protection.

    Toute la peau va s'adoucir et se calmer. Se reposer enfin.

    Et puis je passerai à la cristallothérapie. Avec mon grand quartz rose, chargé d'amour et de douceur, posé sur mon bas-ventre tandis que je continuerai à lui parler et à le rassurer.

    Je lui dirai encore que je suis désolée et je l'aiderai à s'apaiser.

     

    Enfin, si je sens que cela est possible et suis capable de l'envisager je terminerai de me ''soigner'' à l'aide d'un œuf de Yoni en quartz rose ou jaspe rouge qui ramène l'amour et la douceur ou qui chasse les dernières traces et douleurs de mauvaises expériences sexuelles.

    Seulement à condition de me sentir prête à les laisser entrer dans mon corps.

     

    Pour tout le reste, le temps et le calme feront leur œuvre.

      

    C'est une épreuve. Comme toutes celles que nous envoie la Vie.

    Je ne me considère en rien punie de quoique ce soit.

    Bien sûr chacun ses croyances mais je ne considère pas les blessures de l'existence comme des punitions, mais bien comme des leçons.

    Et les mêmes problèmes peuvent se renouveler, temps que l'on a pas compris, appris et retenu la leçon.

    C'est ainsi que je vois les choses.

    Pas de punitions, mais des leçons.

     

    Nous sommes ici pour apprendre et pour ne plus reproduire les mêmes erreurs.

    C'est ce que je retiens de ce qui m'est arrivé.

    Si l'Univers m'a fait signe, c'est pour me dire de faire plus attention et de prendre soin de moi.

    De me respecter encore plus.

     

    La vie nous envoie des épreuves pour apprendre et pas pour nous punir

    C'est un apprentissage. Parfois douloureux certes.

     

    C'est finalement nous qui nous punissons en refusant d'apprendre, en résistant ou en restant sourds aux appels du corps et des émotions.
    C'est une chose très dure à intégrer, mais c'est pourtant la vérité
    Je ne suis pas une pauvre petite chose punie, bien au contraire.

    Je suis responsable de moi-même est donc responsable de ce qui m'arrive aussi bien en mal que en bien.

    Je ne dois qu'à moi-même mon bonheur
    Je ne dois qu'à moi-même mon malheur

    C'est bien à nous que la leçon s'adresse
    Donc il faut prendre soin de soi.

    Cette fois... c'est bien imprimé ! 

    Plus jamais de profanation.

     

     

    Profanation...

     

     

     

     

     

     

     


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    Si demain je me retrouvais avec une grave maladie ou un membre ou plusieurs manquants ou paralysés...

    Si demain je me retrouvais privée de ma vue, de mon ouïe, de ma voix...

    J'ignore totalement quelle serait ma réaction.

    Je pense qu'il me faudrait un petit temps pour accuser le coup, pour encaisser la nouvelle ou mon état.

    Mais je suis certaine que mon "état" d'esprit lui ne lâcherait rien au bout du compte.

    Parce que je choisirai de me battre quoiqu'il arrive.

    Parce que la Vie est miraculeuse et qu'elle offre tant de possibilités de rémissions dans tous les domaines et tous les sens du terme.

    Je choisirai le Chemin de la Vie, le chemin de l'énergie, du souffle, de l'instant, du présent que la Nature m'a fait en me gardant en vie.

    Je choisirai de considérer que la maladie n'est qu'un résultat d'alerte que mon corps et l'existence m'envoient.

    A moi de les entendre ou non.

    A moi de refuser de sombrer.

    A moi de me détourner du vide, de l'ombre, de la mort.

    Je suis lumineuse, je suis forte, j'ai une énergie et une puissance de Vie si gigantesque et  parfois même violente en moi, qui me tiennent debout.

    J'aimerai tant que celles et ceux qui m'entourent se dotent de cette même volonté de vivre, d'exister et de remercier chaque jour ce coeur qui bat dans notre poitrine depuis que nous sommes nés.

    Lui ne s'est jamais arrêté. Il a tant de courage, tant de volonté pour continuer sans cesse à faire circuler sang et énergie en nous.

    Alors oui, je choisi le chemin de la Vie, celui de la Lumière, de l'air au dehors, du bruit du vent dans les arbres, de mes mains dans la Terre, du parfum des fleurs, des animaux surpris au détour d'un chemin, des sourirs de celles et ceux que j'aime.

    Je choisi de prendre mon bien-être en priorité, seule si il le faut et avec de l'aide si elle se présente.

    Je choisi d'avancer, de poursuivre mes projets, de tenter, de me jeter à l'eau, d'essayer même si je ne suis pas certaine du résultat.

    La Vie n'est faite que de changements, rien ne dure, rien n'est immuable, tout évolue.

    A nous de savoir ce que nous voulons et quelle voie nous souhaitons emprunter.

    Vers quelle évolution et quel changement nous désirons conduire nos enveloppes charnelles.

    Tentons d'être honnêtes envers nous même, de nous respecter, de respecter nos corps, de prendre soin de nous, de cesser de combler des vides sans fonds, de trouver un but, une envie, un chemin...

     

    Je choisi... Le Chemin de la Vie.

    Je veux vivre.

     

     


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